PRIX DES LYCÉENS ET APPRENTIS ÎLE-DE-FRANCE 2021-2022 : FORUM DÉPARTEMENTAL

(actualisé le ) par Nathalie Pierrée

Vendredi 17 décembre 2021 a eu lieu le forum départemental du Prix des Lycéens et apprentis d’Ile-de-France
Ce forum qui s’est tenu au centre culturel S.E.L (Sèvres Espaces Loisirs) a permis la rencontre des cinq classes représentant les cinq établissements des Hauts-de-Seine retenus pour participer à ce prix littéraire.
Lors de ce forum organisé par la Maison des Écrivains et de la littérature et la Région Ile-de-France, les élèves de seconde de M. Montourcy ont pu rencontrer les cinq auteurs ou autrices des cinq livres de la sélection pour le 92 :
Ariane Bois - L’amour au temps des éléphants - éditions Belfond
Stéphanie Coste - Le Passeur - éditions Gallimard
Fatima Daas - La Petite Dernière - éditions Noir sur Blanc Notabilia
Louis-Philippe Dalembert - Cantique du balbutiement - éditions Bruno Doucey
Simon Lamouret - L’Alcazar - éditions Sarbacane

Sophie Quetteville, ancienne libraire qui se consacre désormais à l’animation de rencontres littéraires a ouvert la rencontre avec cette citation de Fatima Daas :
«  J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne  ».

A l’issue de la rencontre, les élèves ont posés beaucoup de questions sur l’écriture et l’édition.
Voici, avec leurs mots, ce qu’ils ont retenu des questions posées et des réponses apportées :
 A quel âge commence-t-on à écrire ?
• Ariane Bois a commencé à écrire des contes à 7 ans et a gagné un concours à 10 ans !
• Louis-Philippe Dalembert a commencé à être publié à 19 ans, mais a commencé à écrire très tôt.
• Fatima Daas a été publiée à 24 ans.
• Simon Lamouret a été publié à 29 ans, mais il envoyait des manuscrits depuis l’âge de 20 ans.
• Stéphanie Coste a publié son premier roman (Le passeur) à 48 ans.
Donc il n’y a pas d’âge pour commencer à écrire !

 Pourquoi écrit-on ?
• Ariane Bois a écrit son premier livre sur son frère qui est décédé, pour montrer à ses enfants comment était leur oncle.
• Fatima Daas a dit qu’elle écrivait pour ne pas vivre sa propre vie.
• Louis-Philippe Dalembert a eu le goût de la littérature en racontant des histoires à sa grand-mère. Elle aimait lire la Bible mais comme elle ne comprenait pas tout, elle posait des questions à son petit-fils. Lui ne comprenait pas plus, mais s’accrochait à des noms ou à des mots pour inventer une histoire.
• Simon Lamouret voulait montrer la vie des ouvriers en Inde.

 Comment parvient-on à être édité ?
• Stéphanie Coste n’avait pas confiance en elle et ne pensait pas se faire publier en écrivant Le passeur. Elle a parlé avec une amie écrivaine qui lui a demandé de lui envoyer les cent premières pages de ce qu’elle avait écrit. Cette amie a transmis à son éditeur, Gallimard qui a donné à Stéphanie Coste un délai de six mois pour finir son livre.
• Fatima Daas a rencontré son éditrice lors d’une épreuve orale de son master en création littéraire.
• Louis-Philippe Dalembert a failli ne pas être publié car il avait reçu une réponse par courrier et n’avait pas ouvert tout de suite : Quand on recevait une réponse par courrier, c’était habituellement négatif... mais pas cette fois !
• Simon Lamouret a rencontré son éditeur lors d’un salon d’éditeurs : l’un a détesté son style, l’autre a beaucoup aimé.

- Et après ? Quelles ont été les difficultés, les réactions des proches ?
• Fatima Daas avait peur de la réaction de ses proches et des lecteurs à cause des clichés sur l’homosexualité et l’Islam. Elle aurait aimé avoir un retour littéraire, et qu’on ne réduise pas son roman à la question de la religion, de l’homosexualité...

Après avoir écrit un livre, ils disaient tous que ça allait être leur dernier livre mais ça ne l’était jamais !